Parajuriste: se spécialiser ou pas ?

Sur le marché de l’emploi, qui change rapidement, la question de la spécialisation se pose. Entre autres dans le domaine du droit, et particulièrement pour le métier de parajuriste. Ce poste est-il plus facilement accessible en étant spécialisé ?

La formation en technique judiciaire obligatoire pour devenir parajuriste donne normalement tous les outils nécessaires pour exercer ce métier.

Un parajuriste doit ainsi maîtriser le droit familial, le droit administratif, le droit civil, le droit criminel et pénal, le droit commercial et corporatif et le droit du travail. Il doit aussi avoir la connaissance des procédures civiles, de la jurisprudence et de législation, de la comptabilité en fidéicommis ainsi que de la gestion d’un cabinet d’avocats ou d’une étude de notaire. On note aussi qu’un parajuriste est avant tout organisé, rigoureux et a le souci du détail. Il doit également posséder des aptitudes marquées en communication orale et écrite. Autonome et débrouillard, il aime travailler en équipe, sait faire preuve de diplomatie et prend des initiatives.

L’importance du bilinguisme

« Les parajuristes sont surtout recrutés par les grands cabinets et les grandes entreprises où l’on fait principalement du droit commercial », explique Danielle Montpetit, présidente fondatrice du Groupe Montpetit, l’une des plus importantes agences de recrutement juridique du Québec. La femme d’affaires de 35 ans d’expérience affirme donc qu’une spécialisation dans un domaine précis en tant que parajuriste n’est pas essentiel, sauf si une carrière en droit est envisagée.

« Par contre, la compétence la plus recherchée pour être parajuriste, c’est le bilinguisme, autant à l’écrit qu’à l’oral », confie Mme Montpetit. Si ces critères sont différents en Ontario, où le français est moins présent, ou encore à Québec, où l’anglais commence tout juste à être plus important, à Montréal le fait de parler et d’écrire les deux langues officielles est un « must » dans le domaine judiciaire.

Avoir des compétences personnelles

Mme Montpetit affirme qu’avoir des qualités interpersonnelles est aussi très important, en plus des études. « On recherche des parajuristes qui sont honnêtes, intègres, proactifs et qui ont envie de s’investir dans leur travail et d’apprendre, dit-elle. Les jeunes qui viennent nous voir sont de plus en plus éduqués, et en général loyaux à leur employeur, mais il faut s’assurer qu’on met les bonnes personnes dans les bonnes équipes. »

Le parajuriste doit également être en mesure de garder le secret professionnel, de gérer son stress et de mener plusieurs tâches en même temps. La maîtrise des logiciels de bureautique et des logiciels légaux est en outre indispensable.

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