Un parajuriste qui travaille à son compte, comment ça fonctionne ?

Après avoir travaillé dans de gros cabinets d’avocats, certains parajuristes se lancent à leur compte. Comment devenir parajuriste à son compte?

Geneviève Forget est une parajuriste senior dotée d’une solide feuille de route, mais elle ne travaille pour aucun cabinet d’avocats, ni grand ni petit. Il y a deux ans, elle a plutôt décidé de devenir parajuriste à son compte et partir sa propre entreprise, Corpo Juri-Forget.

Un choix audacieux, mais peu commun, de l’aveu de la principale intéressée. « C’est vrai qu’il y a peu de parajuristes qui travaillent à leur compte. D’abord, il faut savoir que les emplois en cabinet sont très payants, alors on doit accepter une certaine réduction de salaire. Ensuite, on ne peut pas offrir nos services directement au public, mais seulement aux juristes. Ce sont eux, nos clients. Je travaille donc pour des avocats en cabinet ou dans des contentieux d’entreprise. »

Quand Geneviève Forget a décidé de faire le saut, elle avait comme objectif de se rapprocher des bénéficiaires de ses services. « En cabinet, notre seul contact avec le mandat est l’avocat. Les dossiers s’enchaînent et on ne voit pas le fruit de notre travail. Depuis que je suis à mon compte, je suis beaucoup plus près des gens pour qui le travail est réalisé. Par exemple, certains avocats m’envoient directement chez leur client. »

C’est à ce contact direct avec autrui, tant les clients que les bénéficiaires de services juridiques, qu’elle attribue aujourd’hui son succès. « Je prends toujours le temps de me déplacer pour remettre les documents en personne. Ça me permet de poser des questions, de comprendre comment le cabinet fonctionne. Ça me garde à jour dans ma pratique et ça m’aide à établir le lien de confiance. »

Geneviève Forget offre ses services aux petits cabinets qui ont besoin d’une aide ponctuelle ainsi qu’aux grands cabinets qui veulent « sous-contracter » une partie du travail pour diminuer les coûts.  

Et la demande est au rendez-vous. Après seulement deux ans d’activité, Geneviève Forget a déjà embauché trois employés parajuristes qui lui donnent un coup de main dans ses dossiers.

Un horaire flexible, mais beaucoup de travail

Outre le contact avec les clients, la seconde raison qui a poussé Geneviève Forget à se lancer à son compte était de reprendre le contrôle de son horaire et d’avoir plus de temps pour elle et sa famille. A-t-elle réussi?

« Oui et non… répond-elle, honnête. Au chapitre de la charge de travail, je dois dire que ça demeure plutôt élevé. Il m’arrive de travailler le soir ou les fins de semaine. Mais j’ai la liberté de gérer mon horaire. Je peux prendre un après-midi de semaine pour faire réparer la voiture ou aller chez le médecin, et ce, sans demander de permission à personne! »

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