Devenir parajuriste en droit immobilier : quelles compétences sont recherchées ?

Détenteur d’un certificat en droit, ou encore d’un diplôme d’études collégiales en techniques juridiques, le parajuriste assiste ses collègues notaires et avocats. Le droit immobilier en a besoin. Quelles compétences détenir pour faire carrière dans cette spécialité ?

Savoir analyser

Devenir parajuriste en droit immobilier exige de posséder un esprit d’analyse et de synthèse. Pour isoler les faits juridiques pertinents, le parajuriste doit « comprendre les lois et règlements, la jurisprudence et la doctrine en droit immobilier », dit Charlotte Libman, parajuriste au département de droit immobilier commercial du cabinet Borden Ladner Gervais.

Savoir rédiger

Outre la tenue de la correspondance usuelle, le métier demande de bonnes capacités en rédaction juridique, à plus forte raison quand il s’agit de textes destinés à la publication (aux registres fonciers). Selon l’experte, « le parajuriste produit au quotidien des projets d’actes (de vente, par exemple), des avis de baux commerciaux, des rapports sur titres de propriété, des rapports de recherche sommaire sur les titres ».

Savoir rechercher

Devenir parajuriste en droit immobilier requiert des compétences en identification et en vérification d’informations pointues sur les titres. Cette habileté technique s’exerce auprès d’organismes municipaux et gouvernementaux, au Registre du domaine de l’État, ou encore au Registre public des droits miniers, réels et immobiliers du Québec. « Le parajuriste doit être capable de retracer minutieusement la « chaîne de titres » de propriété. Mon travail est comme celui d’un détective ; il m’arrive de ressortir des documents cadastraux du début du 19e siècle », relate Charlotte Libman.

Savoir être fiable

Le travail d’un notaire ou d’un avocat repose en partie sur celui du parajuriste. Ils doivent pouvoir se fier à celui-ci, s’attendent à ce qu’il fasse preuve de discrétion et de loyauté, notamment dans le respect total du secret professionnel auquel il est tenu. « Mes véritables clients sont les avocats du cabinet qui, eux, travaillent directement avec nos clients extérieurs », précise Charlotte Libman.

Mature, un futur parajuriste doit aussi avoir conscience des attitudes à adopter en travaillant sous pression, sur plusieurs dossiers en même temps.

Savoir être autonome

Ce professionnel doit posséder un réel sens de l’initiative. « Nous travaillons sous la responsabilité des avocats, explique la parajuriste, mais pour certains mandats nous entrons directement en contact avec les clients. » Le parajuriste gère aussi de lui-même la mise à jour des logiciels légaux et des banques de données telles que le catalogue de modèles de contrats immobiliers.

 

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